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Au 19eme siècle, pour un accident mortel dans les mines, on en comptait dix fois, plus dans les métiers de la mer. Marins, émigrants, ou aventuriers qui foulaient le pont des navires savaient que la mort pouvait être la destination finale du périple. Figures de proue et ex-voto étaient là pour exorciser la peur et écarter le mauvais œil. Figures de proue Les figures de proue apparurent au XVeme siècle. La coutume d'en orner les étraves dura jusqu'au XXème siècle. Œuvres de sculpteurs, elles sont les héritières directes des signes peints ou sculptés dont les marins de l'Antiquité protégeaient leurs embarcations pour affronter l'inconnu, les baleines et autres créatures marines. Les figures de proue ont suivi l'évolution de l'art. Tant que la pointe supérieure de l'étrave, la guibre, fut horizontale, un personnage debout s'y logeait naturellement. Lorsque, réalisant que cette guibre plongeant dans les lames, freinait le navire, on la recourba, il n'y eut plus de place que pour un médaillon plaqué sur sa pointe. Ex-voto Le mot ex-voto est une abréviation de la formule latine " ex-voto suscepto ", c'est à dire " suivant par vœu " ou tout simplement " le vœu fait ". A travers des objets, quotidiens ou sacrés, l'homme implore ou remercie Dieu pour sa protection. Les ex-voto marins peuvent ainsi être des tableaux décrivant le naufrage. Ils peuvent aussi se présenter sous la forme d'un bateau miniature sculpté dans le bois au couteau par les marins eux-mêmes. Avec l'invention du verre transparent au 19ème siècle, les gens de la mer trouvent la possibilité de glisser les bateaux miniatures à l'intérieur des bouteilles. Les ex-voto marins seront aussi bien utilisés comme cadeau au capitaine, au tavernier accueillant qu'offerts en espoir de protection aux églises dédiées à la protection des marins. |
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