L'eau renversée est difficile à rattraper
Proverbe chinois

Unie à l'océan, la goutte d'eau demeure
Proverbe indien

En situation extrême, la faim et la soif sont les agressions les plus durement ressenties. La faim est rarement à elle seule une cause de mortalité. Elle le devient dès qu'un autre stress vient se greffer, le froid en particulier. Faim et appétit ne sont pas synonymes. La faim est un processus biologique quand l'appétit est un désir de manger qui se situe " dans la tête ", qui dépend donc beaucoup de la volonté. Il sera indispensable de se raisonner afin de ne pas brader les maigres réserves dont on dispose. Le principal défi consistera à compléter ces ressources : la cueillette et la chasse à terre, la pêche, en mer, pourront y pourvoir. Le naufragé devra faire preuve d'imagination et de persévérance, tout en sachant que loin de la civilisation les animaux n'ont pas appris à se méfier de l'homme et de ses pièges.

Trouver de l'eau

La consommation d'eau est vitale à l'organisme. Au-delà de 48 heures, le manque d'eau amène des troubles déjà sévères. La perte de conscience survient vers le troisième jour et la mort vers le 7ème et le 8ème jour. Le naufragé devra donc se procurer de l'eau à tout prix. A terre, les racines de certaines plantes peuvent contenir une quantité d'eau salutaire. En mer, on récupérera le liquide des algues ou le jus de poissons préalablement pressés. Bien-sûr la pluie devra être récupérée (prévoir le maximum de réceptacles) ainsi que l'eau de condensation. L'eau de mer pourra être consommée en alternance avec de l'eau douce, dans des conditions bien particulières, mais obligatoirement avant de ressentir les premiers effets de la soif. Enfin, on se baignera de temps à autre pour hydrater son corps, en prenant bien garde de rester amarré au canot...