Le vent est le " père " des vagues. A force de souffler à la surface de l'eau, il forme des rides, puis des vagues d'autant plus hautes qu'il souffle fort et longtemps. Par exemple, avec un vent de force 9 les vagues atteignent 4 m de hauteur en 3 heures et 6 au bout de 24 heures. Si aucun obstacle ne coupe leur route, les ondes des vagues continuent à se propager très loin sur la mer, même lorsque le vent ne souffle plus. C'est ce qu'on appelle la houle.

Le vent et la différence de densité de l'eau sont à l'origine des courants marins. Les eaux de densité différentes, en effet, ne se mélangent pas. Les plus denses, donc les plus lourdes, cherchent à descendre. Dans les mers polaires, les eaux froides plongent ainsi vers les profondeurs repoussant au-dessus d'elles les eaux plus chaudes et plus légères, qui s'écoulent alors vers l'Equateur. Tout au long de leur trajet, les courants transmettent leur chaleur à l'atmosphère. Ainsi le Gulf Stream, un célèbre courant atlantique, adoucit le climat de l'Europe occidentale et de l'Ouest américain. Les températures y sont beaucoup plus douces que celles de côtes opposées situées pourtant à la même latitude.

On a récemment découvert que les différents courants marins se réduisent en fait à une seule circulation, chaude en surface et froide en profondeur. Ce grand fleuve invisible forme une immense boucle qui serpente à travers tous les océans du globe. Ce supercourant amène les eaux de surface à se retrouver dans les grands fonds, au cours d'un cycle très étalé dans le temps. Car pour boucler cet immense circuit il ne faut pas moins d'un millier d'années.