"Aujourd'hui vivants, demain morts,
que nous importe d'amasser
ou de ménager, nous ne comptons
que sur le jour que nous vivons
et jamais sur celui que nous avons à vivre".
Oexmelin

 


vue du fort de la Tortue, destinée à
illustrer un ouvrage d'Oexmelin


Pendant des siècles, les côtes de l'Afrique du Nord furent le lieu de départ des corsaires musulmans qui se battaient contre les chrétiens. A la fin du 16eme siècle, leurs incursions cessèrent. La Méditerranée était désormais répartie entre les Chrétiens au Nord et les Musulmans au sud.

Avec la découverte du nouveau continent par Christophe Colombe en 1492, l'empire espagnol en Amérique était devenu extrêmement florissant. Les adversaires de l'Espagne étaient jaloux de cette nouvelle richesse. Assez rapidement des flibustiers anglais et français commencèrent à attaquer les bateaux espagnols dans les Caraïbes, sur le chemin de leur retour vers l'Europe. Les flibustiers furent suivis par les boucaniers qui opéraient avec l'approbation officielle des gouvernements anglais et français. Port Royal (Jamaïque) était le centre d'une sorte de piraterie légalisée, soutenue par les gouverneurs de Jamaïque qui ne voulaient pas se faire reconquérir par les Espagnols.

Au nord de Saint-Domingue, l'île de la Tortue va rester pendant une génération de 1630 à 1660, la capitale internationale de la piraterie antillaise, véritable tête de pont de la flibuste. La Tortue présente un avantage stratégique remarquable pour les aventuriers : elle est située face aux Bahamas, passage obligé des galions espagnols de La Havane.

Avec le déclin de la puissance espagnole de nombreux pirates portent leur attention sur l'Extrême-Orient. Ils s'intéressent désormais aux butins des riches Mongols en Inde et aux marchands de la florissante Compagnie des Indes. Madagascar devint à cette époque (1690-1720) la base principale des pirates attirés par le riche commerce de l'océan indien.